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Création de BIIP Média - rencontre avec Bruno Cortes

05/06/2020

La semaine dernière, votre tout nouveau média BIIP débarquait officiellement ! C’est sous l'impulsion de deux de nos intervenants - Bruno Cortes et Benoit Charpentier - et d'un vivier d'étudiants talentueux et surmotivés que BIIP a pris forme. Vous voulez en savoir davantage sur ce média 100% made in IICP ? Ca tombe bien, Bruno Cortes nous en dévoile la genèse et les coulisses.

Bonjour Bruno, tout d’abord, pouvez-vous vous présenter ?

Je suis journaliste professionnel, aujourd’hui à la retraite. J’enseigne à l’IICP depuis sept ans désormais. Je donne des cours de télévision ainsi que des cours de géopolitique et d’analyse de l’actualité.

Ma carrière journalistique s’est faite dans deux grands médias : RTL pendant neuf ans puis TF1 pendant près de 30 ans. J’ai d’abord été journaliste politique et dirigé le service du même nom à TF1 durant cinq ans. Puis aux côtés de Claire Chazal, durant 13 ans, j’ai été le rédacteur en chef des éditions du week-end. Enfin en tant que Directeur adjoint de l’information de TF1, j’ai eu la responsabilité d’un grand pôle  France qui regroupait les services société et informations générales..

J’ai eu une formation juridique et je suis diplômé en sciences politiques. Par ailleurs je suis un ancien auditeur de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (IHEDN), et de l’Institut des Hautes Etudes de Sécurité Intérieure (IHESI).

A l'annonce du confinement, vous avez proposé à la direction de l'IICP la création d'un média géré par les étudiants. Comment et pourquoi vous est venue cette idée ?

En entendant cette information, ma première réaction a été de me dire que l’on vivait quelque chose de jamais vu, jamais vécu et sans abuser du mot que cet événement était historique. D’où une grande frustration. Celle de l’ancien rédacteur en chef du premier journal de France de ne pas être dans l’action, de ne pas vivre pleinement cette période.

Dans ces instants faut il être acteur ou spectateur ? D’où l’idée de créer un média et d’y associer les étudiants de l’IICP.

La question que je me suis posée ensuite a été « comment être journaliste et confiné chez soi, avec très peu de possibilités d’aller sur le terrain, ce qui est la base du métier ? » De ce point de vue journalistes et étudiants sont à égalité, quasiment avec les mêmes contraintes : faire travailler sa créativité, chercher l’info partout, téléphoner, enquêter, raconter, regarder autour, alentours et au loin.

La réponse à ces réflexions était évidente.

Il fallait y aller, créer un média avec les élèves de l’école volontaires.

Comment avez-vous constitué votre équipe et comment est-elle composée ? 

Dès le feu vert du Directeur, Jean-Luc Letouzé, j’ai d’abord rédigé une présentation du projet, le pourquoi et le comment. Puis, j’ai couché dans une Charte, les conditions de participation : priorité donnée aux cours, disponibilité, contraintes et règles déontologiques. L’idée étant de concilier, la scolarité à l’IICP et la réalisation d’un vrai travail de journaliste répondant à des critères professionnels. Des fiches de candidature recensant les disponibilités, parcours, compétences, savoirs, centres d’intérêt des candidats potentiels ont été adressées à tous les étudiants de l’IICP , journalistes et communicants. A l’arrivée l’équipe rassemble une douzaine d’étudiants, certains à temps partiel et d’autres à temps plein et qui verront ainsi leur participation à ce média considérée comme un stage qualifiant et permettant de valider leur année. J’ai reçu également le soutien, de poids, de Benoît Charpentier qui co-anime l’équipe et s’occupe de toute la partie magazine et culturelle et d’Amina Yala qui participe à la relecture des papiers.

Quel est votre rôle auprès de nos apprentis journalistes ?

Avec Benoît nous sommes les rédacteurs en chef du média. Tous les jours nous avons une conférence de rédaction à 9h au cours de laquelle les étudiants font des propositions. Nous faisons le tour de l’actualité et définissons les rôles et le travail de chacun. Chaque jour un étudiant est chargé de suivre le fil de l’actualité. Les autres enquêtent, font des interviews, écrivent des papiers, réalisent des magazines.

Nous aidons les journalistes dans leurs recherches, définissons des angles, suggérons des approches, donnons des contacts, conseillons, corrigeons. Nous sommes comme des tuteurs. Nous fonctionnons comme une rédaction avec la même rigueur. Et tous les soirs à 18h30 nous débriefons la journée et préparons le travail du lendemain.

Quel format avez-vous imaginé pour ce nouveau média ?

Un web journal nous est apparu très vite comme le média pouvant s’adapter le mieux à notre situation de confinement. Ce format permet d’accueillir toutes formes de productions journalistiques, audio, vidéo, photos, textes, magazines. Quand à la périodicité, nous avons décidé d’alimenter le site en permanence durant la journée, et de manière allégée le week-end. Le problème principal était que je n’avais aucune expérience personnelle et professionnelle de ce type de média. Les étudiants ont donc conçu et mis en forme collectivement le site en s’appuyant sur wordpress. Ils ont choisis le titre BIIP et le logo. Je tiens d’ailleurs à souligner le rôle très important qu’a joué et que joue Julia Martin, étudiante en Com3, qui est plus spécialement chargée de l’édition.

Quelles ont été les différentes étapes de création de BIIP ?

La première étape a été la constitution de l’équipe. La mise en place de notre mode de fonctionnement et la répartition par rubrique, en fonction des compétences, des envies et des disponibilités de chacun.

Le deuxième chantier portait sur le choix du support du média, puis l’ergonomie du site. A partir du lundi 6 avril nous avons durant une semaine, réalisé des numéros zéro. Quand le produit a eu un aspect présentable nous l’avons montré aux professeurs à l’occasion de l’apéro organisé par Jean Louis Letouzé le vendredi 10 avril. Le lundi suivant l’aventure officielle commençait. La dernière phase a été depuis  le lundi 27 avril l’ouverture vers les réseaux sociaux.

Quelle a été la principale difficulté rencontrée jusqu'alors ?

Nous avons été très vite freiné par les difficultés à accéder à des sources d’information et d’illustration fiables et gratuites. Dans un premier temps nous avions, grâce à un contrat d’essai, accès librement au fil de l’AFP, infos, vidéos et photos, à condition que notre usage soit limité à des fins pédagogiques. Ce contrat a pris fin. Il nous faut donc faire preuve d’imagination pour la recherche des infos et surtout des images. Mais cela nous a obligé, et c’est une bonne chose, à réaliser d’avantage de recherches personnelles et d’enquêtes qui nous sont propres. De même je réfléchis à la constitution d’une banque d’images qui serait propre à l’école et qui serait alimentée par les apports de tous les étudiants.

Autre difficulté, il nous faut jongler avec les divers impératifs des étudiants. La priorité étant bien entendu accordée à la scolarité, aux stages et éventuellement aux obligations professionnelles, même si malheureusement la plupart des étudiants ont perdu leur emploi. Notre effectif est réduit en nombre, même si cela est compensé par la qualité des étudiants et leur très grande implication. Comme nous le disons souvent avec Benoit Charpentier ce ne sont pas les idées qui manquent mais les bras.

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